vendredi 28 juin 2013

Des alternatives reconnues

© auch eco citoyenne
L
e nouveau projet de loi Alur de Cécile Duflot fait entrer l'habitat léger dans les règles d'urbanisme. Le développement et la diversification des alternatives au logement classique : yourte, tipi, roulotte, mobile home, caravane, etc. rendent aujourd'hui nécessaire de revoir la réglementation. L'installation de ces formes d'habitat mobile ou léger peut poser question du fait d'un cadre juridique inadapté. Par exemple, aujourd'hui, il n'existe pas de réglementation concernant les yourtes. Ce vide juridique a conduit à une «judiciarisation» des relations entre porteurs de projets et collectivités locales, dont il faut sortir par le haut.

Le projet de loi présente des dispositions qui vont permettre de :
- reconnaître que les dispositions d'urbanisme ont vocation à prendre en compte l'ensemble des modes d'habitat installés de façon permanente sur le territoire ;
- sortir de l'instabilité juridique, l'habitat léger considéré comme lieu d'habitation permanent devant entrer dans le droit commun.
Pour sortir du dilemme juridique sur le besoin ou non d'un permis de construire, le Gouvernement va autoriser les documents d'urbanisme à définir les terrains où les résidences mobiles ou démontables, constituant l'habitat permanent de leurs utilisateurs, pourront être
installées. Il suffira de soumettre ces terrains à un régime de déclaration préalable ou de permis d'aménager.
Si les résidences mobiles ont un statut connu, les résidences démontables, de formes diverses, devront répondre à un cahier des charges démontrant :
- la réversibilité de l'habitat : l'habitat est démontable, son installation est effectuée sans intervention d'engins lourds et aucun élément le composant, ou composant son aménagement intérieur, n'est inamovible ;
- l'autonomie vis-à-vis des réseaux d'eau, d'électricité et d'assainissements collectifs, pour ne pas impacter les budgets des collectivités locales via la création de nouveaux réseaux ; la sécurité : l'usager de l'habitat devra veiller à la propreté, à la salubrité et à l'entretien des lieux pour éviter les incendies.
Dans le volet du projet de loi relatif à l'urbanisme, plusieurs dispositions prévoient donc que les résidences mobiles ou démontables, qui constituent l'habitat permanent de leur utilisateur (par opposition à une utilisation touristique), pourront être autorisées en zones urbaines mais aussi dans les « pastilles », ces secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées, prévus par le règlement des plans locaux d'urbanisme (PLU) dans les zones agricoles ou naturelles, qui sont normalement non constructibles. http://www.bati-journal.com/

jeudi 27 juin 2013

La Commission 21 recommande le soutien de l’État au schéma national des véloroutes et voies vertes

Le rapport sur le schéma national de mobilité durable dévoilé ce 27 juin 2013 par Philippe Duron, président de la commission 21, au ministre des transports inclut le schéma national des véloroutes et voies vertes et propose de lui accorder 5 à 7 millions d’euros de financements*. Les Départements & Régions cyclables se félicitent de cette décision qu’ils soutiennent depuis de longs mois auprès des parlementaires, des ministres et de la commission 21.

mercredi 26 juin 2013

Le mirage de la croissance et de la route

Philippe Martin, on n'attendait pas mieux de lui, vient au secours de Michel Doligé et du dogme croissant du plus encore plus!!!
Sur Sud Ouest le 25 juin 2013 nous apprenons ce que défendent nos décideurs issus du même moule économique :
"L'originalité du projet soutenu de Limoges à Tarbes consiste à transformer la RN 21 sur toute sa longueur, 385 kilomètres, sous formes de concession. Les travaux seraient alors à la charge des entreprises privées intéressé, qui rembourseraient ensuite par l'installation de péages, sur tout ou partie de la voie." Cela fait effectivement rêver!

Alors une question simple, on poursuit sur cette voie chère aux partis traditionnels ou on dit STOP?

lundi 24 juin 2013

"Nous sommes plus utiles dans les institutions qu'en les critiquant"


Pascal Durand, secrétaire national  Europe Ecologie Les Verts, a réagi le 14 juin dernier à l'étude du Cevipof en défendant la stratégie d'intégrer les institutions en y prenant des responsabilités.

Aujourd'hui, la même question se pose au sujet des municipales. Dans moins de 250 jours, nous vivrons le premier rendez-vous avec les urnes depuis l'élection de François Hollande. Les résultats électoraux de mars 2014 représenteront le baromètre politique essentiel en vue des échéances futures. Europe Ecologie Les Verts s'inscrit depuis 2009 dans une logique de gouverner. Jamais, les écologistes n'ont autant pesé en France : des parlementaires européens puissants, des élus écologistes dans les régions (avec de nombreuses vice-présidences) ainsi qu'un groupe politique au Sénat et à l'Assemblée Nationale ... sans oublier deux ministres dans le gouvernement Ayrault.

Les municipales devront, elles aussi, confirmer le poids pris par l'écologie politique. Or, les modes de scrutin ne sont pas tous les mêmes. On fait rarement cavalier seul dans une élection municipale. A Toulouse, la liste autonome sait déjà qu'il est indispensable de négocier pour le second tour.
http://www.lejournaltoulousain.fr/politique/eelv-semancipe-23729
Sur d'autres municipalités, il est périlleux de partir en autonome en connaissant le poids des baronnies locales ... prendre des responsabilités, c'est aussi faire des compromis. Heureusement que les élections européennes organisées en juin 2014 seront, elles, synonymes de proportionnelles et s'inscrivent donc dans les gènes du mouvement écologiste E comme Europe et Ecologie (Les Verts).

 http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/06/14/eelv-la-deception-n-est-pas-si-forte-c-est-le-doute-qui-progresse_3430303_823448.html

dimanche 23 juin 2013

Premier tournoi sportif de l'été

Castres Olympique Champion de France 2013
Avec Romain Teulet 
Avec Just Fontaine, légende du football français

dimanche 16 juin 2013

La première vente aux enchères sur le neuvième art à Toulouse

N°9 AZARA Lot de 5 albums T1 à T4 EO et T2 (JE 115 EO)
Ils étaient un peu moins d’une centaine hier, chez Primardéco, venus en curieux ou bien profiter de la première vente aux enchères de BD jamais organisée à Toulouse. Pratiquement tous les lots représentant au total quelque 3 000 BD ont trouvé preneur. La plupart pour des sommes allant de 60 à 120 € à quelques notables exceptions, comme ce «Corto Maltese» format italien d’Hugo Prat qui s’est arraché de haute lutte à 1 200 €. De nombreux tintinophiles ont pu se faire plaisir en déboursant quand même une centaine d’euros par album.
Xavier assistait à cette vente pour son père qui n’est pas toulousain. Il a acheté un Stanley, série datant de 1955, pour 60 €. Mathieu, jeune ingénieur, avait déjà acquis trois lots et se trouvait à mi-vente, à la tête de trois cartons. À l’intérieur : des Jugurtha : «Une BD médiévale antique» ; des Yakari : une BD qui raconte les aventures d’un petit Indien et des Jonathan Carland : une série qui se déroule pendant la conquête de l’Ouest américain… «J’ai commencé à la lire les albums de mon père. ça m’a plu, je continue», précise l’intéressé. Laurent, venu avec son bébé a acquis deux Félix le chat. Un souvenir d’enfance. «Je fais une petite collection pour Hortense. Je lui lirai des histoires plutôt que de la mettre devant la télé».
En somme, il y en avait pour tous les goûts et pour toutes les bourses…

vendredi 14 juin 2013

Il ne faudrait pas que notre édile décide de tout ...


Souviens-toi que, tout en ayant une nature mortelle et disposant d'un temps limité,tu t'es élevé grâce aux raisonnements sur la naturejusqu'à l'illimité et à l'éternité,et que tu as observé"ce qui est, ce suis sera et ce qui a été".
Métrodore, Lettre à Ménestrate, 78

jeudi 13 juin 2013

Qu'est-ce qui est le mieux pour la société?

Tout individu s'ingénue continuellement à trouver l'emploi le plus avantageux pour tout capital quel qu'il soit dont il peut disposer. C'est son propre avantage, en effet, et non celui de la société, qu'il a en vue. Mais l'étude de son propre avantage l'amène naturellement, ou plutôt nécessairement, à préférer l'emploi qui est le plus avantageux pour la société.
Adam Smith, La Richesse des nations, 1776

mercredi 12 juin 2013

Les nouveaux chiens de garde

L'écart entre leur pensée et l'univers en proie aux catastrophes grandit chaque semaine, chaque jour, et ils ne sont pas alertés. Et ils ne s'alertent pas.
L'écart entre leurs promesses et la situation des hommes est plus scandaleux qu'il ne fut jamais.
Et ils ne bougent point. Ils restent du même côté de la barricade. Ils tiennent les mêmes assemblées, publient les mêmes livres. Tous ceux qui avaient la simplicité d'attendre leurs paroles commencent à se révolter, ou à rire.
Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932

dimanche 9 juin 2013

Témoignage de l'intérêt exceptionnel du site de La Sioutat


Le site archéologique de La Sioutat a accueilli le public, samedi 8 et dimanche 9 juin, dans le cadre des journées nationales de l’archéologie. Les plus courageux, bravant les averses continuelles, ont pu découvrir un site remarquable en présence du chercheur Philippe Gardes. Ce site est exceptionnel : «Quand le site de Roquelaure apparaît, Auch n’existe pas ! Ce fut la capitale du territoire vers 600 avant Jésus Christ. La fouille sur le bassin Sud a débuté en 2006, qui était une ville gauloise puis romaine. Des bâtiments en terre et bois de conception traditionnelle, avec des vestiges, qui s’insèrent dans le schéma urbain. L’un des Gaulois se fait bâtir un palais à la Romaine. Sans doute un grand personnage, qui veut en imposer. Vers 30 après Jésus-Christ, sans aucune crise, la population va à Auch».


L'établissement protohistorique et antique de La Sioutat à Roquelaure (Gers) se situe à 8 kms au nord de l'actuelle ville d'Auch, sur un promontoire dominant largement les vallées du Gers et du Talouch. Tout porte à croire que c'est le premier emplacement des Ausques. Ces derniers étaient un peuple aquitain qui habitait cette cité florissante. Le nom est associé à celui de euskara en langue basque. Les Ausques avaient pour voisins les Tarusates / Aturenses et les Elusates à l'ouest, les Lactorates au nord, les Tolosates à l'est, les Conveni et les Bigerri au sud. Leur nom est basé sur un thème ethnonymique répandu, que l'on rapproche de celui des Oscidates, d'Osca (Huesca), d'Euskal, voire du nom de rivière Oscara (Ouche). D'éventuels liens avec la racine Tusk (Tosques, Toscans, Étrusques…) ont été envisagés.

Signalé probablement dès le XVIIIe s., le site a fait l'objet d'une exploration sommaire dans les années 1960; on y découvre une fresque romaine extraordinaire représentant un chasseur. Elle reste actuellement la plus belle découverte de ce type après celles faites à Rome et à Pompeï! Un bâtiment antique, défini par une série de pièces en enfilade, a été mis au jour, de même qu'un abondant mobilier. L'étude du site a été relancée récemment à travers des prospections (1998-2002) et des sondages (2006) qui ont révélé, contre toute attente, un potentiel archéologique remarquable. Ce sont aujourd'hui des bâtis gaulois (en durs) qui sont mis à jour. Les fouilles se poursuivront en août prochain avec une recherche des fossés de la villa.

vendredi 7 juin 2013

jeudi 6 juin 2013

L'Europe vit de nouvelles heures noires

La voix des Rroms s’associe à la douleur de la famille, des proches et des amis de Clément Méric, le jeune homme sauvagement frappé à mort par des skinheads à Paris.
Le retour de l’extrémisme qui tue est d’autant plus inquiétant que, formellement, l’ensemble de la classe politique le dénonce. Si l’ambiance générale dans la société était différente, on se réjouirait de cette condamnation quasi unanime et la douleur liée à cette mort serait, tant que faire se peut, soulagée par l’élan d’humanisme. Or, malheureusement, la réalité est différente. Des messages de rejet, de division, et même de haine, sortent souvent de la bouche de politiques de tous bords. Cette ambiance exécrable constitue le terreau propice sur lequel se développe l’extrémisme.
Le cas de Clément doit servir d’électrochoc pour les politiques, et en premier lieu, pour ceux qui exercent des responsabilités, à tous les niveaux. Le dopage au racisme dans la course électoraliste n’est pas anodin. Il tue parmi ceux qui attendent de la politique la réalisation de son véritable but: une vie meilleure dans la cité.
La voix des Rroms appelle donc l’ensemble de la classe politique à réfléchir et à arrêter le processus de la banalisation du racisme et de l’extrémisme. La seule prise de distance ou la condamnation publique de tels actes n’empêchera pas leur reproduction. Les auteurs de cette sauvagerie doivent être arrêtés et punis par la justice. La sauvagerie qui se développe, quant à elle, ne sera arrêtée que par la conscientisation de toute la société, à commencer par la classe politique.
Tous les humanistes doivent à Clément le serment: “¡ NO PASARÁN !” Pour le tenir, il faudra combattre le populisme d’où qu’il vient.

Construire un autre modèle, basé sur la justice sociale et environnementale


Source: enbata.info
Le consensus scientifique sur les limites physiques de notre planète devrait faire prendre conscience qu'il est désormais interdit de fonder un projet de long terme sur la croissance de la production économique d’un pays, ou du fameux Produit Intérieur Brut.  Ce nouvel élément devrait amener de larges pans de l'opinion à accepter, voire à désirer une reconversion écologique de notre économie. Mais il n'en est rien. L'abandon du dogme de la croissance inquiète partout, y compris à gauche : crainte mêlée de "retour en arrière", de pénuries et de chômage. Comment associer contrainte écologique, objectifs sociaux et cohérence économique pour un développement durable ? Florent Marcellesi, ingénieur et urbaniste, chercheur écologiste et décroissant apporte ses réflexions à Alda ! quelques jours avant sa participation à la conférence-débat «Quelle transition écologique de l’économie du Pays Basque ?». 

mardi 4 juin 2013

"Nous nous révoltons donc contre ce même système"

Istanbul mai 2013 © Jordi Oliver
Nos cher/ère frères et sœurs de Tunisie,
Il n’y a pas très longtemps, vous avez créé une étincelle dans votre région qui s’est répandue partout rapidement, devenant le flambeau qui guide non seulement votre pays, mais aussi beaucoup d’autres vers un chemin où les régimes oppressifs ne sont plus tolérés. Cet essor a été fait au nom de la démocratie, de la liberté et des droits dont vous étiez privés. Vous avez été une inspiration et le monde vous a regardé mener votre pays vers un demain plus humain, plus signifié et plus libre.
Aujourd’hui, en Turquie, nous vivons des moments très importants, marqués par la solidarité entre les gens qui se révoltent de manière pacifiste contre un gouvernement oppressif. La police, en qui nous faisons confiance, que nous appelons quand nous avons besoin d’aide, qui a juré de nous protéger nous attaque avec des armes chimiques qui brulent la chair, différents types de gaz qui nous empêche de respirer, de l’eau à haute pression, des balles plastiques qui sont tirées directement sur la tête des gens. Pourquoi ? Parce que nous avons agi comme notre constitution nous permet d’agir : nous avons protesté.